Informations générales et partage d'idées de développement
Construire des systèmes éducatifs plus résilients en faveur des enfants !
Il s’agit d’abord d’une lutte citoyenne pour laquelle il faut expressément mobiliser écoles, couvents, églises et mosquées. Ces différentes chapelles sont, par excellence, des creusets d’éducation au changement de comportement pour une vie saine basée sur la crainte de Dieu, l’amour du prochain, le respect des valeurs humaines, sociales et civiques. Si l’on convient que Dieu se manifeste par la beauté de la nature et l’infini potentiel de l’écosystème environnemental, il est donc impérieux d’aller au-delà des mécanismes actuels dans la bataille contre les catastrophes naturelles qui secouent l’humanité depuis des décennies.
Le Bénin, 15ème pays plus vulnérable au changement climatique, subit aussi des bouleversements climatiques à travers des vagues d’inondations terribles, un torride réchauffement du climat et la réduction des terres arables qui provoquent la baisse des productions agricoles et la cherté de la vie. À l’analyse de la situation qui va de plus en plus préoccupante, on comprend bien alors la pertinence de l’alerte de Apollinaire OUSSOU-LIO, un militant dévoué de la protection de l’environnement « Les hommes ont agi contre la nature et elle a réagi avec gravité pour revendiquer sa place. Il y a une crise de collaboration entre la nature et les êtres humains. Il faut expressément trouver des solutions pour vivre en harmonie avec la nature pour la résilience du changement climatique »
Au Bénin, les enfants sont de plus en plus exposés aux conséquences du changement climatique. En 2023 par exemple, aucun élève n’a pu avoir accès à sa classe pendant des semaines au collège d’enseignement général de Gangban dans la commune d’Adjohoun à cause des inondations qui ont pris en otage les infrastructures scolaires. Dans la commune d’Adjarra, plus d’une cinquantaine d’habitations ont été assiégées par les eaux de pluie avec des toitures décoiffées. Les méfaits du changement climatique portent donc des préjudices aux droits à l’éducation et à la santé des enfants en dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics. Plusieurs localités du pays subissent les mêmes difficultés d’accès à l’école et aux soins de santé en saisons de pluie. Le ramassage du sable sur les voies publiques, la sauvage déforestation dans certaines localités, le déboisement et le manque d’entretien des jeunes plants mis en terre chaque 1er juin dans les communes du Bénin sont autant de facteurs qui exposent le Bénin à des risques plus accrus du changement climatique. La majorité des Béninois vivent avec insouciance et indifférence face aux différents messages que la nature envoie à travers les catastrophes.
Évidemment, le Bénin travaille à un massif reboisement sur l’ensemble de son territoire surtout dans les zones urbaines. À Porto-Novo, le conseil municipal a initié le projet ‘’ Porto-Novo Ville Verte (PNVV) ‘’ pour mobiliser les citoyens à prendre soin de l’environnement, promouvoir l’écotourisme et l’économie verte. Toutefois, le phénomène du changement climatique a la peau dure, défiant pratiquement toutes les initiatives prises par les pouvoirs publics. À Cotonou, la métropole du Bénin, les inondations ne font de cadeau à personne. Elles éprouvent chaque année la batterie de mesures que les autorités municipales prennent. Les écoles en sont souvent les grandes victimes en dépit des projets 3CI (Cotonou en Campagne Contre les Inondations sous l’ancien maire Léhady SOGLO) et PAPC (Programme d’Assainissement Pluvial de Cotonou initié par le gouvernement du président Patrice TALON). Face aux ravages du changement climatique, il faut accentuer la sensibilisation des citoyens sur les enjeux du militantisme écologique en mettant l’accès sur le reboisement et la protection de l’écosystème environnemental comme l’a indiqué le maire de la ville de Porto-Novo le 1er juin 2024 « Si nous mettons les plants en terre, nous avons le devoir de leur garantir une certaine croissance et d’éviter de les couper ».
La lutte contre le changement climatique appelle à une mobilisation générale et dynamique pour la mise en place des systèmes éducatifs plus résilients qui permettent aux enfants de jouir pleinement de leurs droits à l’éducation et à la santé. Cela est d’autant impérieux que les enfants notamment les handicapés sont d’une vulnérabilité qui nécessite des mesures à court, moyen et long terme. Pour y arriver, il faut interroger les comportements citoyens, retourner à l’école son rôle d’éducation civique dans les curricula de formation, associer les chapelles religieuses à l’éducation de masse à l’effet d’amener les populations à comprendre le nécessaire besoin de se réconcilier avec la nature et de se positionner à l’avant-garde de la bataille contre la destruction de l’écosystème environnemental.
Le danger est grand et merite des mesures d’atténuation de la colère de la nature car, Appolinaire OUSSOU-LIO, président de l’ONG GRABE-BENIN avertit et alerte l’humanité « La terre, l’air, le feu et l’eau qui composent le cosmos, ont besoin que les êtres humains ne soient pas agressifs ni irrespectueux envers eux. Nous devons travailler à vivre en harmonie avec eux pour la résilience du changement climatique. Il faut éduquer les différentes générations à des comportements justes et sains avec la nature si nous voulons vivre heureux, épanouis, en bonne santé et longtemps »
Joël Vigninou AKONDE